Mahasweta Devi

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Mahasweta Devi
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
CalcuttaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
মহাশ্বেতা দেবীVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Père
Manish Ghatak (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Bijon Bhattacharya (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Nabarun Bhattacharya (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Ritwik Ghatak (oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Liste détaillée
Sahitya Akademi Award in Bengali (d) ()
Padma Shri en travail social ()
Prix Jnanpith ()
Prix Ramon-Magsaysay ()
Officier des Arts et des Lettres‎ ()
Padma Vibhushan in literature & education ()
Banga Bibhushan ()
SAARC Literary Award (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Prononciation
Œuvres principales
Hajar Churashir Maa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Mahasweta Devi
Signature

Mahasweta Devi, née le à Dhaka, au Bangladesh (alors Inde britannique), et morte le [1],[2] est une écrivaine et militante indienne bengali.

Ses œuvres littéraires les plus connues sont notamment Hajar Churashir Maa, Rudali et Aranyer Adhikar[3]. Elle travaille pour la défense des droits et l'autonomisation des populations tribales (Lodha et Shabar) des états du Bengale-Occidental, du Bihar, du Madhya Pradesh et du Chhattisgarh[4]. Elle reçoit de nombreux prix littéraires tels que le Sahitya Akademi, le Jnanpith et le Ramon Magsaysay, ainsi que des honneurs civils, notamment les médailles Padma Shri et Padma Vibhushan.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mahasweta Devi est la fille de Manish Ghatak, poète et romancier notable du mouvement Kallol[5], et la nièce du cinéaste Ritwik Ghatak[6]. Sa mère, Dharitri Devi, est une écrivaine et travailleuse sociale, dont certains frères se sont distingués, notamment le sculpteur Sankha Chaudhury et le journaliste Sachin Chaudhury. Mahasweta Devi commence sa scolarité à Dhaka, mais après la partition de l'Inde, elle déménagé au Bengale-Occidental, en Inde. Elle étudie à l'université Visva-Bharati de Santiniketan (fondée par Rabindranath Tagore) puis à l'université de Calcutta.[7][8]

Carrière[modifier | modifier le code]

Œuvres littéraires[modifier | modifier le code]

Devi écrit plus de cent romans et plus de vingt collections d'histoires courtes, principalement en bengali mais souvent traduit en d'autres langues[9]. Son premier roman, Jhansir Rani, basé sur une biographie de Rani de Jhansi est publié en 1956[3]

En 1964, elle commence à enseigner au Bijoygarh College, un établissement pour femmes affilié à l'université de Calcutta. Elle travaille également comme journaliste et écrivaine. Elle commence à s'intéresser aux Lodhas et aux Shabars, deux communautés tribales du Bengale-Occidental, à la condition des femmes et des dalits. Elle dénonce dans ses écrits l'oppression des puissants et la corruption des fonctionnaires du gouvernement[7].

Militantisme[modifier | modifier le code]

Mahasweta Devi élève la voix à plusieurs reprises contre la discrimination des populations tribales en Inde[3]. Son roman de 1977 Aranyer Adhikar traite par exemple de la vie de Birsa Munda[3]

Devi s'oppose à la politique industrielle du gouvernement du Parti communiste de l'Inde au Bengale occidental. Elle dénonce notamment la confiscation de terres agricoles fertiles par le gouvernement et leur cessation aux entreprises de BTP. Elle soutient en 2011 la candidature de Mamata Banarjee qui met un terme à 34 ans de règne du CPI[10].

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

En 1947, Devi épouse le dramaturge Bijon Bhattacharya, l'un des fondateurs de l'Indian People's Theatre Association[6]. En 1948, elle a un fils, Nabarun Bhattacharya, devenu romancier et critique politique[11].  

Elle travaille alors dans un bureau de poste, d'où elle est licenciée pour ses opinions communistes[8]. Elle occupe par la suite divers emplois, notamment vendeuse de savons et écrivaine publique.

En 1962, elle épouse l'auteur Asit Gupta après avoir divorcé de Bhattacharya[8].

Le , Devi est victime d'une crise cardiaque. Elle meurt à Calcutta le , à l'âge de 90 ans[12]. À sa mort, Mamata Banerjee, ministre en chef du Bengale occidental écrit : "L'Inde a perdu un grand écrivain. Le Bengale a perdu une glorieuse mère. J'ai perdu un guide personnel."[6]. Le Premier ministre Narendra Modi écrit : "Mahashweta Devi illustrait à merveille la puissance de la plume. Une voix de compassion, d'égalité et de justice."[6]

Prix[modifier | modifier le code]

Œuvre[modifier | modifier le code]

Ses œuvres principales sont[22] :

  • Jhansir Rani (1956, biographie)
  • Hajar Churashir Maa (1974, roman)
  • Aranyer Adhikar (1979, histoires courtes)
  • Agnigarbha (1978, histoires courtes)
  • Murti (1979, histoires courtes)
  • Neerete Megh (1979, histoires courtes)
  • Stanyadayani (1980, histoires courtes)
  • Chotti Munda Evam Tar Tir (1980, histoires courtes)

Adaptations cinématographiques[modifier | modifier le code]

  • Sunghursh (1968), film en hindi basé sur l'histoire courte Layli Asmaner Ayna[23]
  • Rudaali (1993)[24]
  • Hazaar Chaurasi Ki Maa (1998)[24]
  • Maati Maay (2006), film marathi basé sur l'histoire courte Daayen[24],[25]
  • Gangor (2010), film italien basé sur l'histoire courte Choli Ke Peeche[24]
  • Ullas (2012), film bengali basé sur trois histoires courtes

Références[modifier | modifier le code]

  1. Detailed Biography Ramon Magsaysay Award.
  2. a et b (en) John Charles Hawley, Encyclopedia of Postcolonial Studies, Greenwood Publishing Group, , 142– (ISBN 978-0-313-31192-5, lire en ligne)
  3. a b c et d (en) « Tearing the curtain of darkness », The Hindu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Mahasweta Devi: The Life Immortal », (consulté le )
  5. (en) Sunil Sethi, The big bookshelf : Sunil Sethi in conversation with 30 famous writers, New Delhi, Penguin Books India, , 74– (ISBN 978-0-14-341629-6, lire en ligne)
  6. a b c et d « Mahasweta Devi passes away », The Hindu, (consulté le )
  7. a et b Johri 2010, p. 150.
  8. a b et c Tharu et Lalita 1993, p. 234.
  9. « Who was Mahasweta Devi? Why her death is a loss for Indian readers » (consulté le )
  10. Biswas, Premankur, « Mahasweta Devi, voice of subaltern, rebellion », Indian Express, (consulté le )
  11. « Writer Nabarun Bhattacharya passes away », The Hindu, (consulté le )
  12. (en) Scroll Staff, « Eminent writer Mahasweta Devi dies at 90 in Kolkata », Scroll,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. a b et c « Who was Mahasweta Devi? Why her death is a loss for Indian readers », India Today (consulté le )
  14. « Padma Awards Directory (1954–2014) » [archive du ] [PDF], Ministry of Home Affairs (India), (consulté le )
  15. Citation Ramon Magsaysay Award.
  16. Prasad 2006, p. 216.
  17. Kurian, Nimi, « Of ordinary lives », The Hindu, (consulté le )
  18. Haq, Kaiser, « On Hallowed Ground: SAARC Translation Workshop at Belur, Kolkata », The Daily Star, (consulté le )
  19. « The Man Booker International Prize 2009 », Man Booker Prize (consulté le )
  20. « Yashwantrao Chavan Award for Mahasweta Devi », The Hindu, (consulté le )
  21. « Soumitra refuses Banga Bibhushan Award », The Times of India, (consulté le )
  22. Tharu et Lalita 1993, p. 235.
  23. Upala Sen, « The book thief », Telegraph India, (consulté le )
  24. a b c et d Devarsi Ghosh, « Mahasweta Devi, RIP: Rudaali to Sunghursh, 5 films that immortalise the author's works », India Today, (consulté le )
  25. flrvs, « In spite of Bollywood » [archive du ]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]